Des dispositifs d’aide existants mais insuffisants

Les ménages les plus fragiles sont souvent ceux qui habitent dans les logements les plus énergivores. Malgré de nombreux dispositifs de droit commun, nous constatons qu’aucun d’entre eux ne permet de travailler sur l’ensemble des postes de consommation d’un logement (bâti, système chauffage, usages spécifiques, production d’eau chaude sanitaire, consommation d’eau…).
Par ailleurs, l’étude TREMI, portée par l’ADEME, montre que 75% des rénovations réalisées en France entre 2014 et 2016 n’ont généré aucun changement de classe énergétique pour le logement. Cette étude souligne également que les logements font rarement l’objet d’une deuxième tranche de travaux en raison de deux principaux facteurs :
– La réalisation de travaux lourds est complexe à vivre pour les ménages
– Les travaux déjà réalisés sont bien souvent ceux qui génèrent le plus d’économie d’énergie, il est donc difficile de se rengager pour des travaux complémentaires et difficilement rentabilisés.
En outre, les ménages en situation de précarité énergétique sont ceux qui bénéficient le moins des systèmes utilisant les énergies renouvelables, étape pourtant intégrée dans la démarche NégaWatt.
Enfin, une étude réalisée par le CREAI-ORS Languedoc-Roussillon, soutenue entre autres par la Fondation Abbé Pierre, a pu mettre en évidence des effets de la précarité énergétique sur la santé des personnes. Celles-ci sont systématiquement plus exposées aux pathologies telles que : santé chroniques respiratoires, ostéoarticulaires, neurologiques ou de type de dépression.

Le CREAQ, un acteur historique de la lutte contre la précarité en France

le CREAQ, créé en 1998, promeut les principes du développement durable, les énergies renouvelables, la sobriété énergétique et l’éco-construction. L’association est un Espace Info énergie (IAE) depuis 2001. Enfin le CREAQ est administrateur  et représentant régional du CLER (Réseau pour la Transition Energétique) depuis 2013, membre du réseau RAPPEL et à l’origine de la création en 2009 du réseau «Préca Energie 33 » qu’il pilote actuellement.